Barcamp PHP toulousain : la synthèse

Jeudi dernier se tenait le Barcamp PHP Cheese & Wine. Même si le vin et le fromage ont été très appréciés, nous n’étions pas venus (seulement) pour ça. Alors pour les absents qui ont eu tort de l’être, voici une petite synthèse de cette longue soirée.

Un vrai barcamp

Premier bon point : c’est un vrai barcamp où les participants se présentent et définissent le contenu des ateliers. Tous les barcamps ne respectent pas cette règle de base… Xavier Gorse, président de l’AFUP, a donc joué le rôle de « maître de cérémonie » pour établir le programme d’après les souhaits de chacun  :

  • PHP et sécurité
  • PHP 5.3
  • Déploiement d’applications PHP
  • PHP et les bases de données « NoSQL »
  • Outillage PHP
  • PHP et testing
  • Frameworks PHP

Pour ma part, j’ai participé aux ateliers :

  • Déploiement d’applications PHP
  • PHP et les bases de données « NoSQL »
  • PHP et testing

Je limite donc mon article à ces sujets, sachant que d’autres synthèses ont déjà été publiées :

Déploiement d’applications PHP

Cet atelier a mis en évidence la difficulté de déployer des applications web en général (technologies nombreuses et environnement hétérogène). Tous les outils existants ont été passés en revue, du paquet Linux (.deb) aux outils spécifiques à PHP (PEAR, Phing, Phar) en passant par des intermédiaires parfois plus adaptés (makefile, Puppet, Capistrano, Ant). Deux groupes de participants étaient clairement représentés, avec des besoins très différents :

  • Déploiement d’une solution sur un parc important et hétérogène (cas des éditeurs de solutions, comme Linagora avec OBM)
  • Déploiement d’un projet sur-mesure sur un ou quelques serveurs, mais très fréquemment et avec des contraintes d’intégration de contenus externes (cas des agences web, avec plusieurs déploiements par jour).

Dans le premier cas, la difficulté est d’identifier la configuration des serveurs cibles et de préparer les paquets d’installation correspondants (.deb pour chaque distribution Linux, .msi pour chaque version de Windows, etc.), tout en assurant la compatibilité des données sans toujours les connaître (tests de régression).

Dans le second cas, il faut savoir intégrer pendant le déploiement les données du site en exploitation (base de données, templates gérés par un web designer externe, etc.), avec d’éventuelles transformations (ETL, Extract Transform Load).

J’ai ajouté qu’un déploiement ne se limite pas à la livraison de la partie applicative mais doit aussi savoir traiter la mise à jour des outils liés au projet (plate-forme de gestion de tickets, extranet, feuille de route, tests, sauvegardes, alertes, etc.).

En dehors de PEAR, trés utilisé et qui est un outil de déploiement à l’origine, j’ai une préférence pour Ant + Phing et Capistrano.

Bases de données « NoSQL »

Là, on entre dans une autre dimension. Les bases « NoSQL » sont des bases de données non relationnelles. En gros, on ne retrouve pas le schéma habituel « tables contenant des champs et étant reliées entre elles ». L’avantage est d’obtenir des performances exceptionnelles sur des entrepôts de données énormes. Parmi les acteurs majeurs qui développent et utilisent des bases « NoSQL », on peut citer : Google (projet Big Table qui a inspiré le projet Cassandra), Facebook ou Linkedin.

Si on revient à la dure réalité d’un acteur de dimension modeste, on constate que ces technologies émergentes et prometteuses sont encore très spécifiques. Les bases relationnelles ont de beaux jours devant elles. La difficulté est notamment de réintégrer dans l’application PHP ce qui fait la force des systèmes SQL : sélection, jointures, intégrité référentielle, etc. Le volet testing des projets en prend un coup…

PHP et testing

Atelier en petit comité (6 personnes), en concurrence déloyale avec l’atelier Frameworks qui a fait le plein ! Nous avons tenté de lister les types de tests liés à une application web, en dépassant autant que possible la simple vue du développeur :

  • Tests unitaires (PHP et Javascript)
  • Tests fonctionnels
  • Tests d’IHM (via Selenium Core, Selenium RC et Selenium IDE)
  • Tests de recette
  • Tests de non régression
  • Tests de performance
  • Tests de charge
  • Tests de conformité (normes, W3C, accessibilité, etc.)
  • Tests ergonomiques (tri par cartes, paper prototyping, tests utilisateurs, etc.)
  • A/B testing

Les échanges sur nos expériences ont été très instructifs. Nous étions tous d’accord pour insister sur la définition précise des cas d’utilisation qui facilite la gestion des tests pendant toute la durée du projet avec le client. D’où une phase de spécifications sérieuse qui conditionne la qualité du travail livré. Certains tests peuvent faire l’objet de validation contractuelle, comme les wireframes issus de tests ergonomiques qui servent ensuite de feuille de route aux intégrateurs et développeurs.

La difficulté avec les tests, c’est de savoir placer le curseur pour ne pas s’y noyer. Il n’est pas réaliste d’appliquer les tests de façon exhaustive. C’est un idéal en contradiction avec les budgets et les délais imposés en pratique. Il faut donc savoir réaliser les bons tests, au bon endroit et au bon moment. Par exemple, sur le calcul des prix d’un panier de site e-commerce, sur l’intégration des données lors d’un couplage entre deux systèmes, sur l’ergonomie d’une interface riche, etc.

En résumé

Une excellente soirée qui a largement dépassée les 5 heures prévues ! L’accueil de Linagora et de l’AFUP était parfait, l’ambiance très sympathique et le niveau des échanges très pointu. Il y a des gens qui savent faire des choses avec PHP en Midi-Pyrénées ! Je pense qu’on remettra ça sous peu. Prochaine étape : le Bargento, lundi 9 novembre à Paris. Je serai présent avec l’équipe de l’AFUP pour organiser et animer cette journée qui s’annonce exceptionnelle. Et à la suite, le Forum PHP 2009, tout aussi exceptionnel. Sur ce coup-là, je déclare forfait. Il faut bien travailler un peu !

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