Le « Mobile web 2.0 », un marché encore immature

La pandémie « web 2.0 » gagne du terrain et touche maintenant le marché de la téléphonie mobile. Ce n’est pas un scoop puisque les projets fleurissent partout, y compris en France… et surtout à Toulouse où j’aide quelques « groupes de travail » à développer des services mobiles qui vont, bien sûr, changer le monde. Mais promis, je ne dirais rien !

Le web 2.0 pour mobiles vous rend euphorique ? Voici l’heure de la douche froide. Dans le rôle du rabat-joie, un petit article de MocoNews a le mérite de décrire objectivement la situation : le Mobile web 2.0 est trop ambitieux, nous devrions l’appeler Mobile 0.5.

Un avis que je partage totalement, car il ne rejette pas la révolution à venir des applications mobiles mais insiste seulement sur l’immaturité du marché, des interfaces et des modèles économiques :

If there is a wireless revolution under way, then it’s certainly a slow one. “We’re really at mobile Web 0.5, to be completely honest,” Sumit Agarwal, a product manager in Google’s mobile division, was quoted as saying.

[…]

Mobile web 2.0 will happen – in good time.

La voie est pourtant tracée :

The real thing about Web 2.0 is people introducing applications to each other. […] True viral applications, something sent from one person to another, will absolutely be a big part of mobile.

J’en connais un qui va être ravi de voir ses décisions stratégiques confirmées de la sorte…

Commentaires

cedric

J’avais vu l’article oui… Le mobile, 0.5 ou 2.0, qu’importe la dénomination, ce qui est sûr c’est que ca bouge énormément !!

5 juin 2007, 20h47 · Répondre

Christophe

Oui, c’est incroyable de voir cet engouement soudain pour les mobiles. Mais les appareils et l’infrastructure télécom ont bien évolués et favoriseront d’ici un an l’apparition de services vraiment nouveaux.

Le parc de mobiles étant bien supérieur à celui des ordinateurs connectés à Internet, je comprends cette ruée…

Par contre, ceux qui feront une simple copie de leurs services web sur mobiles vont mourir très vite, bien que les projets de ce type se comptent par dizaine. Les usages sont radicalement différents.

6 juin 2007, 10h48 · Répondre

Thierry

Pour bouger, c’est sûr que ça bouge. Je trouve moins vite que prévu (on peut le voir avec le cas de la télévision sur mobile) maintenant est-ce que le mobile-commerce va surtout se développer autour de services dérivés du Web pour smartphones avancés ou aussi pour les téléphones « plus standards »?

6 juin 2007, 10h52 · Répondre

Christophe

C’est assez clairement les deux à la fois. Les smartphones avancés d’aujourd’hui seront les entrées de gamme dans 18 mois. Tous les téléphones seront alors en mesure d’apporter d’autres services que la conversation et le SMS.

La navigation web via un mobile n’a, selon moi, aucun avenir (seuls 5% des abonnés américains ont consulté, ne serait-ce qu’une fois, le web depuis leur mobile). Par contre, c’est un excellent complément aux services web, à condition de créer des interfaces adaptées aux spécificités de ces appareils (taille, absence de clavier, environnement d’utilisation, déplacement, etc.) et à leur finalité.

6 juin 2007, 21h36 · Répondre

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